Samedi 26 juillet             Egilsstadir - Hofn

C'est le réveil du voisin qui me tire du sommeil à 6h30 ! Pas top.

Petit déjeuner à 8h, nous trouvons le buffet un peu pauvre après celui de Stadarholl ! Je n'ai pas mon poisson du matin ! Tant pis, je me rabat sur le muesli.

Départ à 9h. D'abord donnons à boire à Jimny,  puis direction Hengifoss.

Nous longeons le lac Logurin par la rive Est, à travers une jolie petite forêt (grande pour les Islandais !). Il parait que c'est la plus grande d'Islande.

Il est dix heures lorsqu'on laisse Jimny sur le parking et qu'on commence l'ascension vers Hengifoss. 250 m de dénivelé, mais à l'islandaise, c'est à dire qu'on monte en ligne droite. Et là, Islande ou pas, on mouille le maillot !

Le soleil se cache , mais le paysage est somptueux. La cascade est belle dans son cirque de basalte, où s'intercalent des couches  d'argile rouge. L'accès final à la chute d'eau se fait difficilement par le lit du torrent, en sautant de pierres en pierres, mais cela en vaut la peine.

Au pied de cette chute de 112 m, la vision de l'eau qui tombe est magnifique. Mais toujours pas de soleil ! Attendons un peu, le site est tellement agréable, et puis il est là le soleil, juste derrière ce nuage. Non, derrière celui-ci, a moins qu'il ne soit derrière celui-là... Bon, bien tant pis pour la photo avec le soleil, il nous faut redescendre, il est 12h.

Retour par les jolies prairies fleuries, vers Jimny qui nous attend sagement, et qui s'est trouvé plein de copains pendant notre absence.

Il nous faut maintenant rejoindre Faskrudfjördur, alors retour sur la route n°1, puis "traboulons", comme on dit chez nous, par la F936, qui traverse la montagne en suivant une ligne à haute tension. Bien nous en prend, car même si le sommet est dans la brume, le paysage est de toute beauté, les mousses sont carrément vertes fluo !

Dans le fjord de Reydarfjördur, le soleil brille et au fond sur la mer un épais banc de brume. Nous empruntons le tunnel qui nous fait changer de fjord et arrivons à Faskrudfjördur.

Le village où nos marins Bretons et Normands, pêcheurs d'Islande, venaient accoster, est pavoisé de drapeaux français ! En notre honneur ? Non, bien sûr ! En fait nous arrivons en plein dans un des trois "Jours Français". C'est la fête au village quoi !

Dans la rue principale un grand chapiteau abrite une petite expo vente artisanale, un camion sono passe de la musique française (Indochine, M, ...) et tout pleins d'Islandais qui se promènent. C'est bien la première fois qu'on en voit autant d'un coup ! Les enfants jouent sur des structures gonflables, mangent des glaces et de la barbe à papa (les parents aussi d'ailleurs !). Beaucoup sont en débardeur ou chemisette, il est vrai qu'il fait chaud, on doit bien atteindre les 20° !

On a  droit à une dégustation de crêpes, fars bretons,  quiches et de divers gâteaux recouverts de bonbons. Sur le programme, on arrive à comprendre qu'il est même prévu un concours de pétanque, une course cycliste, et bien sûr un grand bal nocturne . C'est la fête ...

Pour l'occasion le musée des marins Français est bien pavoisé et gratuit. Des grands saladiers de bonbons sont à disposition. Nous parcourons la salle qui retrace les campagnes de pêches avec leurs lots de difficultés. Ce musée est le petit frère de celui que nous avons visité il y a 3 ans à Ploubazlanec, dans les Côtes d'Armor.

Nous terminerons notre visite de ce village par le cimetière des marins Français, pour ceux qui ont eu la chance d'avoir une sépulture. Il y a une grande croix avec leurs noms gravés à son pied. Très calme au bord de ce fjord à l'eau bleue outremer.

Nous regrettons de ne pas pouvoir rester pour le concours de boules, mais il nous faut reprendre la route, direction Höfn.

Il va nous falloir presque 4 h pour parcourir les 200 km qui nous mènent à notre étape, la ferme Skalafell. La route suit le contour du moindre fjord, ils sont certainement magnifiques mais  nous ne les verrons quasiment pas pour cause de brume !

Et plus on se rapproche de notre but, et plus elle est épaisse. Par moment une trouée nous laisse apercevoir un morceau de paysage dans une lumière fantastique.

20h, nous arrivons à la ferme, et là, bonne surprise nous avons droit à une chambre avec sanitaires privés, dans un petit bungalow.

Pratique pour notre petite popote du soir, avant de nous glisser sous la couette, alors que dehors la brume a tout pris dans son sac de coton.

On s'endort, bercés par le bruit de la rivière glaciaire qui coule à moins de 100 m.

 

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