Une douche à trois heures du matin ! Ben oui, il y en a qui ont osé !
Sinon, ça commence à bouger à partir de 7 heures. Ca va, pas trop matinaux, ou alors silencieux.
Le vent s'est levé dans la nuit, et dehors on dirait un vent de sable, c'est curieux, cela donne une drôle de teinte orangé au paysage.
Nous allons déjeuner dans le grand réfectoire. Ca fait vraiment cantine de chantier, même le mobilier doit être d'origine !
Sinon, il y a la wifi, et on en profite pour regarder la météo, le site de notre motard favori ( sur lequel on figure, ça y est ! ) et le site de France-Islande où Chris fait un rappel de notre rencontre avec Marayou. Et voilà les nouvelles vont vites, et nous voici maintenant médiatisés !
Départ 9 heures. La curieuse brume s'est un peu levée mais le vent souffle vraiment fort ce matin.
Nous commençons par les cascades de Haïfoss, jolies chutes d'eau dans leur cirque de basalte. Mais pas doués ce matin, nous avons bien faillit les manquer, heureusement qu'un gué nous a arrêté, sinon on continuait jusqu'à Gulfoss ! Pour notre décharge, le panneau indicateur de la piste faisait la sieste dans la mousse ....
Et puis la piste, droite, qui vibre et tressaute au milieu d'un désert de cailloux.
Une jolie oasis de verdure retient notre attention dans ce désert minéral, c'est Gjian, vraiment très agréable.
Un gué sympa avant d'arriver sur les ruines de la ferme de Stöng. Soubassement en pierre et tourbe d'une ferme viking du 12ème siècle détruite par le volcan Hekla qui domine toute la vallée. Vraiment pas réveillés ce matin, nous pensons nous trouver sur la reconstitution de la ferme et non pas sur l'originale, alors nous ne comprenons pas les descriptions de notre guide, forcément ! Nous nous rendrons compte de notre erreur plus loin, mais trop tard pour faire demi-tour ... Il y a des jours comme ça ...
Puis nous reprenons la piste, et la route. Un peu longue et monotone. Une plaine plate, pâturages, chevaux, et quelques cultures.
Nous arrivons en vue des cascades Seljalandsfoss et Glufrafoss au pied de leur colline.
D'abord la grande Seljalandfoss. Elle est belle sous le soleil, encadrée de mousse fluo. Elle tombe en force dans un joli bassin bleu. Plein d'écume, on se mouille un peu. On peut même passer derrière, on se mouille encore plus, mais quel spectacle !
Un peu plus loin, Glufrafoss, une autre chute avec comme particularité de ne pouvoir être atteinte qu'en pataugeant dans le ruisseau au travers d'une faille rocheuse. Effectivement, on la voit derrière sa muraille protectrice .
Allez, on chausse nos chaussures de plage ( on ne les aura pas apporté pour rien ! ) et Plouf. Mais Oups, que c'est froid ! Ca serre les chevilles, puis les mollets, car on a de l'eau jusqu'aux genoux !
On entre dans l'antre de la cascade. Somptueux ... Vite sur un rocher, car l'eau n'est vraiment pas chaude ! Et là, on est presque au milieu de la cascade. Elle débaroule au dessus de nos têtes dans la pénombre du lieu.
C'est magique !
Un vrai moment de bonheur, ici aussi on a pris la force et la beauté de la nature en pleine figure, ET PAR ODIN, QUE C'EST BON ...
Même chemin pour ressortir et ensuite on se sèche au soleil, vautrés dans l'herbe, c'est qu'on aurait presque trop chaud !
Petit pique-nique, au bord de ce ruisseau, en regardant défiler les quelques visiteurs de la cascade ... des Français ...
Ensuite, on tentera d'aller en bord de mer, mais apparemment il n'y a pas d'accès, et de toute façon, on ne la voit pas la mer, il y a trop de brume.
Retour sur la route n°1. Toujours cette brume blafarde. Chez nous je la qualifierai de brume de chaleur.
Paysages austères de pâturages, une petite ressemblance avec la plaine de la Crau en Camargue.
En toile de fond, les deux volcans, Hekla et son sommet pointu, et Katla sous son glacier.
A Hella on s'arrête pour abreuver Jimny et acheter 4 yaourts. Les Islandais sont torse nu, rouges, transpirants, et ils prennent d'assaut les congélateurs de glaces ! Il fait bon, mais quand même ce n'est pas la canicule !
Puis direction notre guesthouse du soir: Heimaland. Agréable maison, au milieu de pâturages à chevaux, dominée par l'Hekla.
Accueil plus que sympathique par la maîtresse de maison et son petit fils.
Une petite montée de sueur lorsque feuilletant son livre des réservations elle ne trouvera pas la notre. Nous sommes normalement quand même là pour deux nuits ! Et puis si, ça y est, nous sommes bien inscrits, mais sous le prénom de mon mari et pas sous notre nom de famille !
Arrivant les premiers, elle dit nous donner la meilleure chambre. Effectivement, les chambres sont au sous sol de la maison, et la nôtre est la seule à avoir une vrai fenêtre, les autres n'ont que des soupiraux. ( au moins on ne doit pas y être gêné par la luminosité de la nuit).
En discutant un peu, nous comprendrons qu'en fait aujourd'hui a été un jour exceptionnellement chaud dans cette partie de l'Islande, et que le thermomètre est monté à 27°. Cela explique bien des choses, mais nous n'avons pas vraiment ressenti cette chaleur. Chez nous à 27° la sensation de chaleur est plus forte.
Ce soir, on dîne chez notre hôtesse. Elle nous préparera du saumon grillé, sauce en accompagnement, et salade verte (sans sauce), et bien sûr pommes de terre. En dessert une compote rhubarbe/prune de sa confection avec une crème fouettée. C'est simple et bon.
Nous dînons avec deux Hollandais, avec lesquels on communiquera tant bien que mal en anglais, of course !
Puis petite balade digestive sur le chemin au milieu des pâturages et de leurs chevaux. Jolie lumière du soir, et puis bonne nuit.