Jeudi 28 juillet    

Landmanahellir – Hrifunes
Réveillés par le vent qui s’est relevé, mais il a changé de sens. Pas sympa pour déjeuner car il s’engouffre dans le auvent. Le ciel est couvert et le brouillard tombe.
Nous plions le camp et partons pour une journée pistes.

D’abord, retour sur l’Hekla, mais le brouillard est fort et la visibilité peu étendue.
Malgré cela les paysages sont superbes par les formes, les couleurs, et tout ce que peut laisser imaginer un temps pareil.
On s’attend à voir surgir des elfes …
La piste tourne, monte, descend, retourne, monte, tangue… Par moment j’ai plus l’impression de piloter un bateau qu’une auto, et pas seulement à cause des gués ! Des gués d’ailleurs on en passe plusieurs et Ju n’a pas besoin de se mouiller les pieds aujourd’hui, puisque nous avons un éclaireur devant !
Et heureusement car certaines traversées nous auraient peut être fait fuir si nous avions été tout seul.
Et puis à un moment, c’est un névé qui bloque la piste. Après observation Def blanc fait du hors piste en suivant d'autres traces. Ouh la la, ça monte quand même. Echaudés par une précédente grimpette malheureuse, on hésite, mais bon si le Def est passé on doit pouvoir le faire, alors grimpe mon Pépère. Et cahin caha nous voilà en haut. Ca passe quand même presque partout ces grosses bêtes !
On continue à tanguer, tourner, monter, descendre… Le brouillard joue à cache cache avec le paysage et nous laisse entrevoir des lieux splendides, des coulées de lave, des déserts de sable, des chaos rocheux.
Seule Hekla ne laisse pas observer, et pourtant on est tout près.
Nous pique niquons vers un petit lac. Fifi que la piste a brassé est mal en point. Je lui dis d’aller marcher un peu au bord du lac. Le voilà qui part, et qui finalement … fait le tour du lac ! Il n’est vite plus qu’un point sombre de  l’autre côté, dans la brume. Mais quand il revient, il est très fier de lui, et en pleine forme ! Def blanc en profite pour pêcher un peu, quelques petits poissons se laissent prendre.
Puis on repart. Le soleil fait des percées, ce qui nous laisse apercevoir des paysages féeriques, à la limite du naturel. On verrait tout à coup apparaître un dinosaure, qu’on serait à peine surpris !

Magnifique. Des montagnes vertes fluos, des déserts de sable noir, des gués, un glacier, et la piste qui tangue au milieu de tout cela. Sans parler des névés, rochers ou nuages qui nous laissent voir des apparitions…


Et puis nous voici même roulant dans un lac ! Et oui, la piste passe au bord. Bon il ne faut pas trop plonger quand même !
Au bout, il y a un autre lac. Deux islandais terminent leur pêche et plient leurs cannes. Def blanc sort la sienne, les enfants le suivent, nous on somnole dans la voiture. Mais une présence me fait soudain ouvrir les yeux. L’islandais pêcheur est là contre ma vitre, tout transpirant dans sa combinaison. En fait il s’est ensablé au bord du grand lac, et il demande si on peut l’aider. Pas de problème. Il monte à l’arrière et on se rend vers sa voiture. Sauf qu’il est vraiment ensablé, et nous n’arrivons pas à le sortir, car nous nous enfonçons nous aussi.
On va chercher Def blanc, et nous ne sommes pas trop de deux voitures pour le sortir. Def blanc maintient la tension avec son treuil, et Pépère tire avec sa sangle.
Heureusement que nous étions là, car il n’y a pas grand monde dans le secteur. Il est content l’islandais, il parle quelques mots de français et nous dit « merci beaucoup » puis il nous offre une bière à chacun. Et voilà, nous aurons même fait les saints Bernard pour un islandais !
On repart sur notre piste, on rejoint la Maelifellssandur, le ciel se dégage, le soleil est bien présent, et ses rayons nous offrent des couleurs somptueuses sur les paysages.





 
On ne sait plus où regarder. On fini même par être saouls de toute cette beauté naturelle. Et puis il se fait tard, et nous rejoignons la côte. Un peu de mal à trouver un camping, mais nous y sommes seul car apparemment la rivière a débordé hier. On reste, mais par précaution on s’installe sur une éminence. On dîne, mais l’humidité tombant vite, on se couche enveloppés d’une belle lueur orangée. Et accompagnés par le chant des cygnes. Cygnes qui ont d’ailleurs effrayés Ju en se faisant passer pour de grands serpents sortant de l’eau ! Enfin c’est ce qu’a vu Ju…dans la lumière du soir… au pays des Elfes…

 
 



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