La nuit fut bonne. Les couettes en plumes super agréables.
8h petit déjeuner dans une véranda avec un panorama grandiose sur le fjörd et les montagnes. Le temps est couvert, au loin un peu de ciel bleu.
Sur le buffet des céréales, lait, confitures, pain de mie, tomates, concombres, jambon, oeufs, et hareng. Le muesli islandais arrosé de surmjolk (lait caillé) et saupoudré de cassonade, super ! Mais une mention spéciale pour le hareng mariné avec ses petits oignons, un régal. J'en reprends trois fois, si bien que mon mari d'abord réticent, fini par y goûter aussi, mais du bout des dents !
Bon, bien on est prêt, petit Jimny nous attend pour une découverte de la péninsule de Snaefellsnes.
Nous retournons d'abord à Berserkjahraun, ce joli champ de lave moussue que nous avons longé hier au soir en arrivant.
En passant devant Seljafjördur une petite maisonnette sur le bord de la route attire notre attention. C'est en fait un séchoir avec de gros quartiers de chair suspendus à l'intérieur. Serait-ce le fameux requin faisandé?
Puis nous prenons la piste 558 pour traverser Berserkjahraun, et c'est magnifique. Le soleil vient de sortir, les couleurs, l'aspect, c'est merveilleux, et puis la mousse épaisse, molle, douce, un vrai matelas !
Ensuite des chevaux sur le bord de la route, et même un vison qui remue le bout de son nez avant de disparaître dans le talus.
Route 56, Jimny a soif. Voici une station service, allons l'abreuver. Oui, mais plus facile à dire qu'a faire !
Un grand moment ! Après avoir compris qu'il faut taper le montant désiré, nous voici parti dans de savants calculs pour savoir combien de litres peuvent rentrer dans le réservoir alors que l'aiguille est au trois quart, et donc quel montant taper! Naïfs que nous sommes! Par la suite on découvrira qu'en fait, quelque soit le montant tapé on ne paye que ce qui rentre dans le réservoir ! C'est plus simple...
Direction Ytri Tunga pour aller à la rencontre des phoques. Nous garons Jimny sur un petit parking, prenons le chemin de la plage, observons les rochers avec les jumelles et tout de suite nous les voyons, là bas, sur la gauche. On s'approche doucement. Je manque marcher sur la dépouille de l'un d'entre eux, beurk ! On s'accroupit, on avance en canard. Ah ! On doit proposer un charmant spectacle ! Mais nous sommes seuls, avec la petite colonie de phoques, qui ne se trouve bientôt plus qu'à 10 mètres. Ils nous observent, tout autant que nous les observons. La plupart sont sur les rochers, deux ou trois jouent dans l'eau, le Snaefellsjökul pour toile de fond, magnifique...
Nous restons presque deux heures, à nous regarder mutuellement, eux vautrés sur leurs rochers, nous à quatre pattes dans les algues. Merveilleux moment, spectacle inoubliable... C'est la marée montante qui nous déloge, sans quoi nous y serions peut être encore !
Une petite tartine de tomate et Kaviar en tube sur le parking puis, voici la jolie église de Budir et sa côte de lave, au milieu du sable blond et des élymes des sables.
F 570 , nous entamons la montée au Snaefellsjökul. Content d'avoir loué un 4x4, même si on croise des berlines. Petit arrêt à la grotte de lave Sönghellir, dans laquelle pousser la chansonnette est un réel plaisir de part les belles qualités acoustiques du lieu.
On continue la grimpette, on frôle la glace. Petit tour d'un cratère, de là la vue est époustouflante, mais il ne fait vraiment pas chaud, retournons à l'abri de Jimny. On entame la descente, les paysages sont somptueux.
De retour sur la route 574, on fait le tour par le bout de la péninsule. Le soleil qui baisse donne de magnifiques teintes aux paysages de lave et de pâturages.
Champs de lave moussue, mer bleue, rochers aux formes bizarres... oui, ici habitent pleins d'Elfes.
Pas le courage d'aller ni à Djupalonssandur, ni à Londrangar. (nous le regrettons maintenant, la lumière devait y être superbe) Mais il est 20 h et nous sommes quelque peu saouls de grand air et de paysages grandioses. Nous ferons juste le détour par Anarstapi, avant de retraverser la péninsule par la route 54, pour rejoindre notre guesthouse.
Le ciel est bleu, le soleil couchant magnifique, mais le vent s'est levé, et la balade à cheval programmée avec notre hôtesse Erna est annulée. Dommage, mais bon, on en a tellement plein les mirettes pour aujourd'hui que tant pis.
Une soupe prise dans la chambre, à l'abri du vent, et puis voilà 23h30, le soleil vient de descendre sur la mer derrière l'écurie, un cheval se profile à contre jour, crinière et queue illuminées par les rayons orangés...
